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Assistant·e social·e

Avez-vous le profil pour devenir assistant social ? La coopération, le savoir-être, l’écoute bienveillante et l’altruisme sont des valeurs inhérentes à cette carrière. Vous trouverez ici toutes les informations au sujet du métier : ses missions, les compétences et qualités essentielles pour travailler avec l’humain… Découvrez également différentes formations possibles, la rémunération et les évolutions professionnelles envisageables.

Description

Ce professionnel de l’accompagnement social et de l’aide à la personne a un rôle d’intermédiaire entre un public rencontrant des difficultés financières, sociales, législatives et les institutions gestionnaires. Il constitue un soutien indispensable dans des démarches administratives qui peuvent vite paraître ingérables. Mais le métier d’assistant social regroupe un grand nombre de facettes et concerne des populations variées, bien souvent des personnes en difficulté. C’est avant tout une activité dans laquelle l’humain est placé au centre, où l’empathie et l’écoute sont primordiales. Le terme d’assistant social est le plus couramment entendu et utilisé mais on peut également en trouver d’autres pour le désigner :  

  • Accompagnateur interculturel / Médiateur interculturel (interprète social) 
  • Conseiller en action sociale 
  • Travailleur socio-éducatif (planning familial) 

Les principales missions de l’assistant social 

L’assistant social a un rôle clé dans l’intervention sociale. Il est médiateur entre les personnes et les différentes instances (économiques, politiques, judiciaires, médicales…) mais aussi défenseur du droit des personnes et de leurs besoins sociaux. Il peut par exemple accompagner une personne dans l’obtention d’un logement social ou d’aides financières. Son but est l’insertion des personnes dans la communauté et l’amélioration de leurs conditions de vie. Concrètement, ses attributions sont : 

  • Identifier et analyser la demande (par l’écoute et le dialogue), le problème, la nature des besoins exprimés 
  • Informer sur des données administratives et législatives 
  • Favoriser l’amélioration des conditions économiques, sociales, politiques et juridiques des demandeurs en proposant les dispositifs d’aide les mieux adaptés. 

Il peut s’agir d’informer, d’orienter, d’accompagner dans des démarches, de réaliser des interventions de soutien, de guidance psychosociale ou de médiation. 

Il peut aussi exercer d’autres fonctions comme l’animation ou la gestion des ressources humaines. 

Pour cela, l’assistant social s’adresse à un public varié selon le secteur qu’il a choisi. Il peut s’agir de personnes en situation précaire, de personnes malades, âgées mais aussi de jeunes et d’enfants en difficulté. 

Que fait un assistant social ? 

Ses activités sont souvent multiples et diversifiées : 

  • Service administratif (courrier, dossiers…), recherches de documentation sociale et juridique 
  • Permanences (accueil, informations) 
  • Animations de groupes réunions de travail en équipe ou avec des partenaires extérieurs
  • Mise en place de projets collectifs 

L’assistant social, un acteur sur le terrain 

L’assistant social, loin de rester en permanence derrière son bureau, est souvent amené à prendre en charge les personnes, parfois touchées par la précarité, sur le terrain. En allant directement à la rencontre des gens, il constate d’une réalité sociale parfois difficile à accepter. Mais c’est parce qu’il s’agit d’un métier avant tout humain qu’il suscite autant de vocations. L’assistant social peut aussi être amené à réaliser des enquêtes de terrain pour déterminer la réalité sociale d’une commune, d’un quartier, ou d’un segment de la population. 

Principal atout : la polyvalence dans le travail social 

L’assistant social doit respecter une éthique d’aide et une méthodologie de travail définies. Une bonne connaissance du droit social est de mise. Les travailleurs sociaux sont également amenés à remplir de nombreux documents pour les bénéficiaires (allocataires sociaux, handicapés, malades) et doivent donc avoir une connaissance pointue des différentes procédures administratives. De plus, l’assistant social doit être capable d’analyser et décoder les entretiens afin de déterminer les non-dits ou les urgences de chaque situation. C’est pourquoi les formations au métier comprennent des enseignements en service social, en droit, mais aussi en sociologie et en psychologie. 

En d’autres termes, si le relationnel est une compétence fondamentale, l’assistant social doit aussi pouvoir faire preuve d’une grande adaptabilité aux personnes et aux types d’interventions en s’appuyant sur des compétences techniques précises. Ce faisant, il pourra établir un plan d’action efficace afin de venir en aide à chacun de façon optimale. 

 

Quelles sont les compétences à développer ?

  • Avoir une grande maturité et un bon équilibre personnel afin d’affronter les situations difficiles du public rencontré;
  • Analyser et comprendre les enjeux des situations variées ;
  • Prendre du recul;
  • Avoir une bonne connaissance de la législation et des institutions;
  • Assumer une organisation planifiée tout en gardant une certaine souplesse pour faire face aux imprévus;
  • Être capable de s’intégrer dans une équipe de travail, voire de la diriger.

Quelles sont les qualités à avoir ?

  • Le sens du contact et de l’écoute;
  • L’empathie;
  • L’autonomie;
  • La patience;
  • Le sens de l’observation.

 

Les conditions de travail de l’assistant social 

L’assistant social travaille la plupart du temps dans un bureau, mais ses déplacements sur le terrain sont courants. Au bureau, il réalise généralement du travail administratif et des permanences d’accueil ou d’information. Il réalise aussi des recherches de documentation sociale et juridique et met au point ses futurs projets. Sur le terrain, il peut être amené à faire des visites à domicile, des enquêtes, des projets collectifs et de l’animation. Travailleur polyvalent, il fait bien souvent partie d’une équipe pluridisciplinaire. 

Où travaille l’assistant social ? 

L’assistant social est susceptible de travailler dans des milieux très variés. Ce professionnel peut ainsi travailler dans des ASBL et des associations, afin par exemple d’accompagner un public précarisé. Il est également actif dans l’univers carcéral et participe notamment à la réinsertion sociale des détenus. Les hôpitaux et autres lieux d’accueil hospitaliers bénéficient également de ses compétences dans le cadre d’une prise en charge médico-sociale. 

Enfin, il est également à noter que le travailleur social sera bien souvent actif à la fonction publique ou dans le milieu associatif. 

Le respect de la déontologie, socle fondamental du métier 

Dans le code de déontologie, un principe fondamental est consacré : le secret professionnel. Tenu au secret, le travailleur social s’expose à des sanctions devant le tribunal du travail s’il ne respecte pas ce principe. 

Pourquoi un secret professionnel ?  

Le secret professionnel est primordial dans les échanges entre le travailleur et son bénéficiaire, puisqu’il garantit le respect de la confidentialité. Dans le même temps, il permet de développer une relation de confiance avec la personne accompagnée. Le secret professionnel est à la fois une protection pour la personne qui consulte un assistant social et pour celui-ci, qui, s’il ne le respecte pas le secret professionnel, peut être attaqué au nom du code de déontologie. 

“Le secret professionnel est consacré dans le code de déontologie, mais aussi dans le Code Pénal, à l’article 486, “qui dit que l’assistant social est considéré comme un confident nécessaire et qu’à ce titre il est protégé”, indique au Guide Social la présidente de l’Union professionnelle Francophone des Assistants Sociaux (UFAS). Grâce à lui, l’assistant social peut donc par exemple se taire en justice, mais aussi bénéficier d’une certaine autonomie vis à vis des institutions quant à ses méthodes.” 

Formation

Pour exercer le métier d’assistant social, il faut d’abord passer par un Bachelier Assistant social en Haute Ecole. Pour y accéder, les étudiants doivent être en possession d’un Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur (CESS) ou avoir réussi l’examen d’admission de l’une des écoles. L’examen se compose d’épreuves écrites et orales de réflexion personnelle, d’Histoire, de Géographie et de Littérature. 

Le Bachelier en Haute Ecole se déroule en 3 ans et est professionnalisant. Il est aussi possible de devenir assistant social grâce à un enseignement de promotion sociale. Dans ce cas, le bachelier se déroule en 3 ou 4 ans selon la fréquence des cours. 

A savoir : le nombre de diplômé augmente et les écoles finissent par inonder le marché de l’emploi. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande apparait déjà dans le cursus. En effet, la recherche d’un stage peut-être un parcours du combattant. 

Combien coûtent les études d’assistant social ? 

A titre indicatif, la fédération Wallonie-Bruxelles diffuse les frais d’inscription en Hautes écoles selon les revenus. 

Pour vous faire une idée, vous trouverez ci-dessous un exemple des tarifs des minervaux pour les citoyens belges ou ressortissants de l’Union Européenne. 

Profil normal :  
Pour études de type court : 175.01€ / an et 227.24€/ année diplômante 

Condition modeste :  
Pour études de type court : 64.01€ / an et 116.23€ pour la dernière année 

Boursier.ère :  
Aucun droit d’inscription 

A savoir : des frais supplémentaires s’ajoutent à ce montant (frais couvrant les frais liés aux biens et services fournis individuellement à l’étudiant) 

Plus d’infos sur ce lien 

Evolution professionnelle et passerelles 

Il existe aussi des passerelles vers des études longues. Plusieurs masters sont donc accessibles à un étudiant qui a suivi un Bachelier d’Assistant social. On peut citer par exemple les masters en gestion des ressources humaines, en sciences de la population et du développement, en sociologie, mais aussi en anthropologie ou en criminologie. 

Possibilités de carrière

Les débouchés dans le métier d’assistant social sont nombreux. En effet, l’assistant social peut exercer dans différents types de secteurs et dans des structures très variées.

On peut citer par exemple : 

  • L’aide sociale familiale : en centre de planning familial, bureau de consultations conjugales, mais aussi en CPAS
  • Le secteur médico-social : dans les services sociaux d’hôpitaux généraux et psychiatriques, les centres de prévention anti-drogues, les collectivités d’accueil (maisons de repos et de soins, crèches, homes pour enfants handicapés mentaux…) 
  •  Le secteur psycho-pédagogique  : dans les écoles de devoirs, les services sociaux scolaires… 
  • L’action politique et sociale : l’assistant social peut travailler dans des centres militants comme les syndicats ou les mouvements associatifs 
  • Le secteur du sans-abrisme, notamment dans le milieu associatif 
  • Le secteur socioculturel : les organisations culturelles comptent des assistant.e.s sociaux dans leurs équipes ainsi que les maisons de la Culture, les Mouvements de jeunesse et les clubs et maisons de jeunes. 
  • L’administration publique : à l’Office National de Sécurité Sociale, au Forem, auprès des caisses d’allocations familiales ou dans les services sociaux de régions ou encore pour Fedasil. 
  • L’aide à la jeunesse : en services d’Aide en Milieu Ouvert (AMO), services sociaux pénitentiaires, médiation pénale, maisons de justice, SOS enfant … 
  • Le secteur de l’action communautaire : ici, le but est de travailler le social à l’échelle des quartiers. 
  • Le secteur de la Recherche sociale – Enseignement : grâce aux nombreuses connaissances législatives, statistiques et de terrain, l’assistant social peut prétendre aux centres de recherches sociologiques, sociales, socio-économiques, socio-religieuses, politiques ainsi qu’à l’enseignement et aux formations. 
  • Sous statut indépendant : une voie peu courante et pour le moins méconnue. Pour en savoir plus, découvrez le témoignages de deux assistantes sociales indépendantes ! 

Notons qu’il est aussi possible de faire évoluer sa carrière, en accédant à des postes à responsabilités, comme ce fut le cas pour Corentin Letocart, assistant social de formation, devenu directeur d’une maison d’accueil. 

Quels types de contrat ? 

D’après Actiris, entre 2018 et 2019, 40% des offres d’emplois concernaient des CDI. Les CDD représentaient le même pourcentage. 

D’après le Forem la majorité des types de contrats proposés par les employeurs en 2020 pour les postes d’assistants sociaux sont des CDD (49%). Les CDI représentent 20%. 

Quel est le salaire d’un assistant social ? 

L’assistant social peut donc travailler dans une multitude de secteurs : CPAS, enseignement, aide aux adultes en difficulté ou aux personnes handicapées, petite enfance ou bien encore aide à la jeunesse. 

Mais, quel est le montant de sa rémunération ? Est-elle variable selon les secteurs ? Qu’en est-il des barèmes et de sa prime de fin d’année ? Quels sont les montants pour les travailleurs sans ancienneté et les montants pour ceux qui bossent depuis 30 ans ? Réponses dans cet article détaillé ! 

Evolution professionnelle et passerelles 

L’assistant social peut accéder à des postes d’encadrement comme chef de service ou encore directeur d’association. 

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Aurélie n’a pas 40 ans et pourtant elle a déjà à son actif un beau bagage professionnel dans les secteurs de la précarité sociale. Notre invitée du jour a débuté sa carrière d’assistante sociale dans un centre postcure pour toxicomanes. Elle décroche ensuite un emploi dans un secteur qui lui était totalement étranger : le milieu carcéral.

Elle accompagne aujourd’hui les détenus de Saint-Gilles, d’Haren aussi. A mi-temps. Car l’autre partie de son temps, elle le consacre à la prise en charge des victimes.

Un grand écart plutôt passionnant qui lui permet de mieux comprendre les deux publics qu’elle suit quotidiennement. Elle y développe une vision très humaniste des détenus, des victimes et le droit pour tous de retrouver une place dans la société, quelle qu’elle soit.

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